Le Projet Wax récompensé par la Fondation Seligmann

(actualisé le )

Tisser des fils waxés pour faire de la diversité culturelle un patrimoine commun [bleu][/bleu]
Le projet wax et mondialisation est né des lectures parallèles et envies de travail en commun de deux professeurs d’histoire – géographie (mesdames Dufet et Férec) et de deux professeurs de lettres (mesdames Carré et Gérard) du collège Lurçat au printemps 2015. Nous avons imaginé étudier l’histoire et la géographie de ce tissu, de ses usages d’hier à aujourd’hui. Le vêtement étant au cœur de nos vies et de la vie de nos élèves d’horizons culturels différents, il nous a semblé pertinent d’en faire un outil pédagogique et un objet d’étude.
Cette aventure au départ imaginée pour deux classes de 4e, s’est déroulée tout au long de l’année scolaire 2015-2016, elle s’est transformée en un projet d’envergure porté et réinventé en permanence par près de 70 élèves du collège de la 6e à la 3e, tout en convergences waxées, qui a connu un beau devenir fin 2016 dans le magnifique travail des élèves de l’AS danse (Madame Gilles) restitué dans un spectacle de danse au théâtre Desnos, avec les costumes en wax réalisés par les énergies créatives de l’atelier d’arts plastiques (mesdames Salesne et Lujan).

Les travaux des élèves ont porté sur l’histoire du wax et sa géographie actuelle de production et de consommation ; le wax a été source d’inspiration de nombreuses créations poétiques des élèves...Il nous a fait voyager, découvrir et parfois rencontrer des stylistes et artistes qui font dialoguer les cultures en utilisant le wax dans leurs créations, tel que Lamyne M à Saint Denis ou Nelly Mbonou entre le Cameroun et Paris mais aussi les peintres congolais contemporains exposés à Paris cet hiver. Le wax mondialisé n’a pas cessé de nous questionner sur l’archipel mondial des identités et des cultures qui se croisent aussi, et c’est très précieux, dans notre cher collège Jean Lurçat. Nous avons eu la chance de travailler avec des parents d’élèves volontaires pour se laisser photographier en vêtement traditionnel avec leur enfant, élève au collège. C’était une belle rencontre où chacun a appris de l’autre. Dans le projet, nous avons toujours eu à cœur d’ouvrir un échange et dialogue avec les parents dans l’école, autour des apprentissages et de les intégrer comme acteurs de la transmission et témoins de leur histoire, leurs identités et parcours pour renforcer la communauté scolaire et l’ouverture à l’autre, afin de mieux vivre ensemble.

Le wax est le fruit du dialogue entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe, il a été le fil d’Ariane des études et créations d’élèves exposées ou dansées aux portes ouvertes du collège mi juin et au théâtre Desnos le 20 juin 2016. Et il nous a apporté beaucoup de joies que nous espérons pouvoir maintenant partager avec vous tous ici.

Nous sommes très fiers que les 70 élèves du projet aient été récompensés par le prix de la fondation Seligmann contre le racisme et pour le vivre ensemble.
Ainsi, le 16 novembre 2016, nous étions à l’assemblée nationale avec une délégation de 12 élèves du projet pour une cérémonie de remise des prix, à l’occasion des 10 ans de la fondation, et nous aurons l’occasion de remettre à chaque élève son diplôme de participation au projet.
Le prix servira aux futurs projets du collège.
Merci aux élèves et parents d’élèves pour cette belle aventure.
Merci à Madame Pomares et Monsieur Dailly pour leur soutien indéfectible.
Mme Férec.